J'ai lu dernierement le livre de Christopher Clark "Les somnambules" Eté 1914 Comment l'Europe a marché vers la guerre. Bon les 800 pages ne traitent pas que de l'été 1914 l'auteur remonte au début du XXème siècle voir même un peu avant, mais il commence principalement par l'assassinat du roi de Serbie et de sa femme.
C'est un livre vraiment passionnant bien écrit comme toujours avec Christopher Clark, mais il peut faire polémique sur certains points de vue. En effet il charge pas mal les pays de l'Entente au niveau responsabilité, surtout les Russes et leur allié français ainsi que les nationalistes serbes. Certains personnages sont plus responsables pour lui que d'autres comme, le diplomate russe à Belgrade, certains ministres russe et Poincaré le président de la République française.
Il est moins incisifs avec les militaires allemands et autrichiens hormis Conrad von Hotzendorf.
Mais c'est un livre à lire d'une grande richesse.
Le 28 juin 1914, dans Sarajevo écrasée de soleil, un certain Gavrilo
Princip se réfugie à l'ombre d'un auvent pour guetter le cortège
officiel de l'archiduc François-Ferdinand... Cinq semaines plus tard, le
monde plonge dans une guerre qui entraînera la chute de trois empires,
emportera des millions d'hommes et détruira une civilisation. Pourquoi
l'Europe, apparemment prospère et rationnelle, était-elle devenue si
vulnérable à l'impact d'un unique attentat perpétré à sa périphérie ?
Quels formidables jeux d'alliances géopolitiques toujours fluctuantes et
d'intérêts nationaux contradictoires se mêlaient-ils ? Quelles craintes
ancestrales, quelles mythologies nationales animaient les opinions
publiques et influencèrent les décisions des diplomates ?
C'est ce que
raconte cette fresque magistrale. Multipliant les points de vue et
faisant dialoguer avec brio études classiques et sources inédites (en
anglais, allemand, français, bulgare, serbe et russe), Christopher Clark
replace les Balkans au coeur de la crise la plus complexe de l'histoire
moderne et en décrit minutieusement les rouages. Plus clairement que
jamais, il montre que rien n'était écrit d'avance : l'Europe portait en
elle les germes d'autres avenirs, sans doute moins terribles.
Mais de
crise en crise, les personnages qui la gouvernaient, hantés par leurs
songes et aveugles à la réalité des horreurs qu'ils allaient déchaîner,
marchèrent vers le danger comme des somnambules.
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