jeudi 30 avril 2015

Convention Buchères 1015 (Bolt Action)

Voici quelques photos de notre convention à Buchères (avril 2015)
70 oblige, le thème était la bataille des Hauteurs de Seelow et Berlin avril 1945.

Les Hauteurs de Seelow

Insuffisamment préparée du côté soviétique, cette attaque faillit tourner au fiasco malgré l'avantage numérique et matériel en faveur des troupes soviétiques.
L'attaque débuta de nuit par une intense préparation d'artillerie. Puis les Soviétiques usèrent de l'arme psychologique. Ils allumèrent des projecteurs de DCA et tournèrent les faisceaux lumineux à l'horizontale vers l'ennemi, afin de l'aveugler.
Les troupes soviétiques commencèrent leur progression vers les hauteurs tenues par l'armée du IIIe Reich, dans un nuage de poussières en suspension laissé par la préparation d'artillerie et le brouillard écœurant des gaz d'échappement des chars accompagnant les fantassins, selon la tactique chère à l'Armée Rouge.
De nombreux fantassins se perdirent dans l'obscurité malgré la lueur blafarde des projecteurs, les blindés eurent les plus grandes difficultés à progresser car la zone était fortement marécageuse, nombre d'entre eux s'embourbèrent et furent mis hors de combat avant même d'être au contact.
Des cas répétés de méprises et tirs fratricides s'ensuivirent. Certains fantassins soviétiques avaient malgré tout réussi à atteindre les positions ennemies qu'ils avaient reçu l'ordre de prendre. Dans l'obscurité et la confusion régnante, d'autres fantassins de la seconde vague d'assaut prirent leurs camarades de première ligne déjà installés dans les positions ennemies conquises pour des troupes allemandes et les abattirent.
De son côté, l'état-major des forces allemandes ayant pressenti l'imminence d'une attaque avait fait prudemment replier les occupants des premières lignes sur les secondes lignes, voire dans certains cas sur les troisièmes lignes (technique employée par le général Heinrici depuis les campagnes de l'est, pour ne pas subir l'intensité des bombardements).
Les combats se déroulèrent par la suite autour et dans le village de Seelow. Les troupes soviétiques vinrent finalement à bout de la résistance allemande ; ainsi le dernier et important verrou bloquant la route vers Berlin venait de sauter, laissant libre l'accès à la capitale de l'Allemagne nazie.






BERLIN (avril 1945)

L'offensive générale soviétique

L'artillerie soviétique aux portes de Berlin
Katiouchas soviétiques bombardant les poches de résistance allemandes, avril 1945
Les combats débutent le 16 avril avec l'attaque de nuit, à la lueur de projecteurs de DCA, à partir des hauteurs de Seelow. Cette bataille manque de tourner au fiasco, pour avoir été mal préparée.
Article détaillé : Bataille de Seelow.
Les plans de l'armée soviétique sont d'encercler la ville, puis d'éliminer par des tirs de barrage toute résistance. Mais ces bombardements gênent ensuite la progression des troupes à l'intérieur de la ville.
Écrasées par la préparation soviétique, les positions allemandes, évacuées, puis réoccupées après le barrage d'artillerie soviétiques du 16 avril, sont débordées le 19 avril.
Le 24, les formations font leur entrée dans les faubourgs Nord de la ville, tandis que celles de Koniev avancent dans le Sud du Brandebourg. Cette progression se fait au prix de pertes importantes causées par les troupes allemandes.
Des poches de résistance naissent alors, comme au Tiergarten.
Les Soviétiques massent autour de Berlin plus de 40 000 pièces d'artilleries (1 pièce tous les dix mètres).

Les combats dans Berlin

Le , après la cérémonie d'anniversaire d'Adolf Hitler, qui fête ses 56 ans, un bon nombre de hauts dignitaires nazis quittent Berlin précipitamment en abandonnant le Führer. Les Berlinois appellent cet épisode « la fuite des faisans dorés ».
Les dispositifs de la défense comptent l'ensemble des moyens de la guerre urbaine: barricades, champs de mines, passages entre immeubles
Une fois les faubourgs conquis, au prix de lourdes pertes en hommes et en matériel, la prise de la ville proprement dite commence le 25 avril. Les obstacles mis sur la route des soviétiques vers le centre-ville sont balayés les uns après les autres à partir du 28 avril.
Les combats font rage dans le quartier des ministères, autour du Reichstag et du Führerbunker défendu par des volontaires SS de différentes nationalités ; parmi ces derniers combattent les Scandinaves et les Hollandais de la 11e SS Division "Nordland", à laquelle a été rattaché le groupe de combat Charlemagne, regroupant quelque 300 Français sous les ordres du Hauptsturmführer (capitaine) Henri Fenet, ainsi que des éléments aussi épars que des Espagnols du capitaine Izquierda, des Baltes rescapés des combats de Lituanie et jusqu'à 3 ou 4 Britanniques du SS British Free Corps. En règle générale, ces « desperados » (selon l'expression de l'écrivain collaborationniste Saint-Loup) se sont efficacement battus. Également, la plupart des volontaires étrangers ayant survécu aux ultimes combats des 1er et 2 mai, et qui tombèrent aux mains des soldats de l'Armée Rouge furent, à part de rares exceptions, traités dans le cadre de la convention de Genève. Le cas n'était pas si fréquent sur le front de l'Est.
L'Armée Rouge se voit obligée d'amener, dans le secteur même des combats, des pièces d'artillerie qui font feu à tir tendu pour réduire les poches de résistance.
Hitler, comprenant enfin que la guerre est perdue, se réfugie dans le bunker de la chancellerie avec sa femme Eva Braun le 30 avril ; ils mettent fin à leur vie.

Prise du Reichstag

Le Reichstag en ruines en 1946, un an après sa prise.
À l'extérieur du Reichstag se trouvaient également quatre canons de 88 et deux chars Tigre II. La défense du Reichstag était assurée par le SS-Brigadeführer Wilhelm Mohnke.
L'assaut des Soviétiques sur le Reichstag débute le 30 avril, au soir. Les combats à l'extérieur et à l'intérieur durent toute la nuit avant que le drapeau rouge ne soit hissé sur le toit du Reichstag le matin du 1er mai. Staline avait demandé au photographe ukrainien Evgueni Khaldei d'immortaliser cet événement mais il n'était pas présent le jour de la prise du Reichstag. La propagande soviétique recrée la scène le . Le soldat d'origine géorgienne Meliton Kantaria, sur ordre de Staline, hisse le drapeau à la manière des soldats américains à Iwo Jima le . La célèbre photographie fut retouchée pour effacer une des deux montres, celle au poignet droit de l'officier soutenant le soldat portant le drapeau, montre surnuméraire laissant apparaître qu’elle avait été volée, acte pourtant courant au sein des armées d'invasion.
Adolf Hitler se donne alors la mort dans son bunker, le 30 avril. Dès lors, les avis au sein des derniers hauts dignitaires nazis divergent concernant la demande de négociations pour un armistice ; les jusqu'au-boutistes comme Joseph Goebbels s'y opposent formellement.
Peu de temps avant que Hitler ne se suicide et que le Reichstag ne soit pris, la radio berlinoise réussit à diffuser, pour la dernière fois, une œuvre de Richard Wagner : La Marche funèbre de Siegfried, afin de donner du courage aux troupes. Celle-ci annonçait la fin du Troisième Reich.
Le maréchal Wilhelm Keitel signe la capitulation inconditionnelle des forces allemandes le 7 mai face aux Soviétiques.







mardi 28 avril 2015

Vae Victis numéro 121

Voici la couverture du dernier numéro de Vae Victis, le numéro 121.






Sommaire du numéro 121









vendredi 24 avril 2015

Convention Buchères 2015

Les samedi et dimanche 25 et 26 avril l'AJHA organise sa convention annuelle, si vous êtes dans le coin passé nous voir, ça vaut le détour. :cool:
Je serais démonstrateur sur la table Berlin 1945 sur la règle Bolt Action.


Tables et participants:

- Campagne Saga 4 tables 120 x 120 - Conquête de Jérusalem pour Clan Myrmidon, AJHA + Vincent Auger et Flo
- Table AJHA + Craig Berva Bolt Action, Berlin 1945 180 x 240
- Sénéchaux de Champagne, X-Wings 100 x 100 et Kolaps 240 x 80 cm
- Bandes de Champagne (François Debant + Alex Allart), Saga Bataille d'Hastings 180 x 120
- Gendarmes d'Ordonnance du Téméraire (7 joueurs), Hail Caesar médiéval 200 x 150
- Rencontre des Joueurs (Yann Cottar), Infinity, 100 x 100
- 1DTroyes (Flavien + 4 joueurs), Warhammer Battle samedi, 40K dimanche, 240 x 150
- La Mandragore (Choll + 3 joueurs), LDMH 120 x 120
- Clan Myrmidon, LDMH, 180 x 120
- Dragons de Vaires (samedi uniquement), FOW Viet Nam, 180 x 120
- Thierry Melchior, S&B, 180 x 120
- AJHA table 40K si reste de la place!
- Alex Lalande, Epic 180 x 120

- Boutiques: Atelier Ludique et Blockhaus82, 5m linéaire chacun (largeur d'une table)

samedi 11 avril 2015

Nouvelle lecture

Je suis entrain de terminer ce très bon bouquin sur le Ostfront, très bien écrit, il passe en revue toute la durée de cette terrible guerre en un peu plus de 500 pages. De Barbarossa et le Plan Bleu ou l'armée Rouge est au bord du gouffre à Berlin en passant par Koursk et Bagration.
Mais le point négatif du livre est le manque de cartes, c'est un gros reproche que je ferais à tous les livres français en général, il y a très peu de cartes et quand elles sont là, elles sont franchement moches.

Pourtant une belle carte vaut un très long discours :-)

Mais je le conseil fortement à tout les amoureux du Front de l'Est.


Extrait
Avant-propos : une historiographie défaillante

Il est impossible de concevoir l'étude de la Seconde Guerre mondiale sans évoquer le conflit germano-soviétique (1941-1945). Ce choc de titans est en effet une véritable guerre dans la guerre et le conflit de tous les superlatifs : immensité des espaces russes, climat extrême, masses humaines et matérielles inouïes, destructions inimaginables, massacres de civils et de militaires à grande échelle, combat entre les deux grandes idéologies totalitaires du XXe siècle, et des noms qui sont entrés dans l'histoire : Leningrad, Moscou, Stalingrad, Koursk et bien sûr Berlin, acte final et apocalyptique de cette guerre totale.
Le 22 juin 1941, brisant le pacte de non-agression qu'il avait signé avec Staline en 1939, Hitler déclenche l'une des plus grandes opérations terrestres de l'Histoire. Soudainement, plus de trois millions d'hommes forcent la frontière entre le Reich et l'URSS. Nom de code de l'opération : Barbarossa. Menée tambour battant par quatre groupes de panzers, la Wehrmacht semble alors invincible. En moins de six mois, elle transperce les défenses soviétiques, encercle des millions d'hommes et atteint les faubourgs de Leningrad, Moscou et Rostov-sur-le-Don, la porte du Caucase.
Cette guerre dure quatre longues années sur un million cinq cents mille kilomètres carrés. La Wehrmacht s'enfonce jusqu'à Leningrad au nord et jusqu'aux confins du Caucase, sur le fleuve Terek, juste au nord de Grozny, actuelle capitale de la Tchétchénie, et plante même le drapeau à croix gammée sur le mont Elbrouz (5 642 mètres). Plus à l'est enfin, l'armée d'Hitler parvient sur les rives de la lointaine Volga à Stalingrad, lieu d'une intense bataille qui a marqué l'Histoire et sur laquelle il y a, encore aujourd'hui, tant à redire.
La guerre à l'Est pour les Allemands, ou Grande Guerre patriotique pour l'URSS, est d'une brutalité à peine concevable. Sur le front russe se livre une guerre totale d'annihilation qui engloutit quatre millions de soldats allemands - et combien de civils - et trente-cinq millions de Soviétiques, civils et militaires ! Des chiffres qui donnent le vertige.
Pour le lecteur français qui s'intéresse au conflit germano-soviétique, il faut avouer que cette guerre est quelque peu restée figée. Cela tient à plusieurs facteurs. D'abord, les ouvrages accessibles en français sont pour beaucoup des monographies d'unités le plus souvent allemandes - notamment de la Waffen-SS - et appartenant aux divisions blindées, les fameuses Panzer-divisionen. En outre, les ouvrages plus généraux publiés en français qui analysent les grandes phases du conflit commencent à dater, et ce, pour deux raisons concomitantes. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les historiens occidentaux ont présenté la guerre à l'Est d'un point de vue largement allemand - sous couvert que les archives accessibles n'étaient alors qu'allemandes. David Glantz parle d'ethnocentrisme pour expliquer notre vision biaisée de ce conflit. Parallèlement, les historiens soviétiques ont été incapables, par choix ou par pression, de se détacher du poids idéologique qui a indubitablement faussé leurs travaux.
(...)
Présentation de l'éditeur
Il est impossible de concevoir l'étude de la Seconde Guerre mondiale sans évoquer le conflit germano-soviétique. Ce choc de titans est en effet une véritable guerre dans la guerre et le conflit de tous les superlatifs : immensité des espaces russes, climat extrême, masses humaines et matérielles inouïes, destructions et massacres de civils à grande échelle, combat entre les deux grandes idéologies totalitaires du XXe siècle.

Depuis 1945, les historiens occidentaux ont présenté la guerre à l'Est d'un seul point de vue car les archives accessibles n'étaient alors qu'allemandes. Aujourd'hui, la plupart des analyses ont été battues en brèche par des historiens anglo-saxons, allemands, russes et français qui, depuis la chute de l'URSS en 1991, ont profité de l'ouverture des archives soviétiques pour donner un souffle nouveau à l'étude de ce conflit impitoyable.

À travers l'étude de la planification et de l'exécution des opérations, le lecteur trouvera des considérations économiques, politiques et diplomatiques. Car il s'agit d'écrire une nouvelle histoire de ce conflit en insérant des problématiques issues des sciences humaines dans le champ de l'histoire militaire.

Les grandes opérations allemandes et soviétiques sont ici analysées en détail : l'opération Barbarossa, l'opération Blau (offensive stratégique de l'été 1942 qui mène les Allemands à Stalingrad), l'opération Uranus qui enferme la 6e armée allemande dans Stalingrad, la bataille de Koursk... On y verra enfin une description de l'art militaire soviétique, longtemps minoré - voire méprisé - par l'historiographie occidentale, et qui a pourtant permis à l'Armée rouge de terrasser la Wehrmacht.

Journaliste spécialisé en histoire militaire, Boris Laurent a dirigé le magazine Axe & Alliés et commenté chez Nouveau Monde éditions les Mémoires de Paulus et de Patton.