Voici le numéro 56 de Ligne de Front
Qu'es-ce que le «Blitzkrieg»?
- Introduction
Lorsqu’il s’apprête à jeter ses troupes sur la Pologne ce
funeste 1er septembre 1939, Hitler est à la tête d’une armée
supérieurement entraînée et conduite.
- Les racines «Blitzkrieg»
Pour autant, l’utilisation commune de différentes
branches et services dans des actions agressives conjointes n’est pas
totalement nouvelle : déjà, en novembre 1916, le Generalleutnant
Falkenhayn, l’ex-chef de l’état-major général alors en pleine campagne
de Roumanie, met sur pied, à partir de sa 9. Armee, un groupement de
circonstance motorisé interarmes de 500 hommes. Celui‑ci est chargé de
forcer les Portes de fer, au sud du royaume.
- De la théorie à l'application
Pour les généraux d’armée, de corps d’armée, de
divisions – et leurs états-majors –, appliquer le « Blitzkrieg », qui
est un concept théorique et donne lieu à différentes interprétations,
est fonction de leur personnalité. Si tous semblent s’accorder sur le
fait qu’il caractérise une notion de mise en œuvre d’opérations à grande
échelle, une offensive fulgurante et hyper-violente destinée à battre
l’ennemi par surprise grâce à la supériorité du feu, certains
l’assimilent à de la stratégie, d’autres à de la tactique, d’autres
enfin à de l’art opérationnel…
- De la transition à la défaite
Désormais, le « Blitzkrieg », lorsqu’il est appliqué,
ne peut être développé selon un procédé systématique caractérisé par la
formulation des théories, mais plutôt dans une conjoncture empirique et
aléatoire. De plus, puisque les différents théâtres des opérations
diffèrent au niveau de la tactique opérationnelle, sa nature change.
- L'Italie tactique et stratégie pour une guerre courte
Lorsque le Duce [2] Benito Mussolini décide d’impliquer
l’Italie dans les hostilités le 10 juin 1940 afin de ne point « laisser
l’Allemagne vaincre seule » et ainsi assurer la pérennité du régime
fasciste, sa stratégie n’est fondée que sur l’illusion. Le pays, en
effet, n’est pas prêt à affronter une guerre longue, alors que, depuis
1925, celui‑ci est censé être « organisé pour la guerre ». En pleine
refonte pour une partie d’entre elles, les forces armées italiennes
souffrent de multiples handicaps qui en font un instrument inadapté à
la guerre moderne.
- Le Japon un principe offensif contrarié
La guerre éclair se définit comme une offensive brutale
menée en vue d’obtenir une victoire décisive rapide. Cette stratégie
s’appuie sur la concentration en un Schwerpunkt, sur un front limité,
d’une force mécanisée capable de provoquer une rupture du dispositif
adverse. Basée sur l’action conjointe de forces mécanisées (blindés,
infanterie mécanisée ou motorisée) soutenues par d’importants moyens
aériens et terrestres (chasseurs-bombardiers, artillerie, génie), elle
privilégie la vitesse d’exécution en vue de finaliser dans le meilleur
des cas un encerclement conduisant à l’anéantissement des forces
adverses.
- Épilogue
On a vu que le terme « Blitzkrieg » prêtait à équivoque,
qu’il était différemment interprété par les uns et les autres. En fait,
en l’évoquant, les stratèges ne semblent avoir été d’accord que sur
l’équation suivante : pénétration – mécanisation – encerclement. Concept
théorique, il n’a été appliqué avec succès au niveau stratégique qu’en
1940 (bien que pour certains historiens, le doute subsiste quant à une
réelle suite d’actions concertées séquentielles dans le cadre du Plan
Jaune…), et avec insuccès en 1941 en Union soviétique, les grandes
batailles d’encerclement, pour impressionnantes qu’elles soient, restant
dans le cadre de la tactique à grande échelle.
+ Invention militaires
Le radar
Durant la Seconde Guerre mondiale, le radar devient un
élément primordial des opérations militaires. Rappelons que la
télédétection est une branche de l’électronique au même titre que la
radio qui a connu un formidable essor durant la guerre de 1914‑18.
+ Actualité
Entretien avec David Zambon
+ Actualité
Band of Brothers en Normandie
+ La neige et le feu (partie 1)
La 82nd Airborne Division en Ardenne
Si les combats de la 101st Airborne Division à Bastogne
constituent un sujet quasi mythique, le rôle de la 82nd Airborne
Division durant la bataille des Ardennes est moins connu. Les mérites de
l’« All American » valent pourtant bien ceux de leurs frères d’armes
des « Screaming Eagles » dans cette campagne durant laquelle la neige et
le froid causèrent autant de pertes que le feu ennemi.
+ Sang et gloir sur la Volkhov
Avec la SS-Polizei-Division
Depuis septembre 1941, Leningrad, la capitale
historique de la Russie, est encerclée par l’armée allemande. La
SS‑Polizei-Division, qui dépend de la 18. Armee du Generaloberst Von
Küchler, fait partie des forces assaillantes et se retrouve au sud-ouest
de la ville. Commandée depuis le 15 décembre par le SS‑Brigadeführer
Wünnenberg, elle fait face au Front de Leningrad au nord (lieutenant
général Khozine) et au Front de la Volkhov à l’est (général Meretskov).
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